[visite en janvier 2011]
Direction la Plaine-des-cafres. Ce haut lieu touristique réunionnais (haut, dans tous les sens du terme), regorge de restaurants en tout genre proposant de la cuisine créole. On finira bien par les faire tous, un jour, mais sur les conseils avisés de ma chère soeur, nous avons commencé par le QG, sur la route du volcan, à deux pas de la maison du même nom, à Bourg-Murat.
L’établissement, un bâtiment aux volets jaunes, détonne dans le paysage. Vous ne pouvez pas le rater, d’autant qu’il est pratiquement sur la route.
L’intérieur a été décoré avec les moyens du bord. Même les chaises sont faites « maison » avec des bouts de contreplaqué. Dans le prolongement de l’entrée, vous pourrez admirer une antique vitrine traditionnelle de « boutique chinois ».
L’intérieur a été décoré avec les moyens du bord. Même les chaises sont faites « maison » avec des bouts de contreplaqué. Dans le prolongement de l’entrée, vous pourrez admirer une antique vitrine traditionnelle de « boutique chinois ».
Une fois installés, vous remarquerez alors, comme nous, que dans la cheminée du fond diverses charcuteries sont en train de fumer…voilà pour le décor. Là-dessus, un grand sénégalais hilare répondant au patronyme d’Abdou, vient vous souhaiter la bienvenue et vous met tout de suite à l’aise. Je me demande d’abord où j’ai atterri, et comprend bien vite qu’ici, il faut vite se décoincer !
Après nous avoir apporté l’apéro, un punch planteur bien vivifiant, Abdou se met en devoir de nous faire la liste de ce qu’il y a à manger. La carte : c’est lui ! Nous optons pour un carri-la-patte-cochon, un rougail zandouille et un carri de coq. « Out » les entrées, ici on attaque direct ! Nous patientons en grignotant les cacahuètes et les olives marinées, et observons les clients autour de nous. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont l’air de se régaler. C’est encourageant. Les plats arrivent. Bonne surprise : des brèdes Chou-de-Chine font partie des accompagnements, chose de plus en plus rare sur les tables de bien des restaurants créoles. Je goûte un morceau de patte en piochant dans l’assiette de ma voisine : la couleur dorée juste ce qu’il faut, et l’odeur de carri bien safrané ont excité ma curiosité. C’est un pur délice. La peau est ferme, la viande est bien cuite. de toute évidence cette patte-la n’a pas été cuite à la cocotte, mais a mittonné à petit feu pendant un bon moment dans une marmite bien de chez nous.
Le rougail zandouille est très fin. Un modèle d’équilibre : le goût de « tripes » est présent mais non dominant, et la dose de sel est parfaite. Les morceaux, délicatement émincés, descendent tout seuls ! Bon point supplémentaire pour le poivre qui joue son rôle en relevant parfaitement le plat sans exagération. (dans d’autres établissement, souvent, le poivre a tendance à vous emporter la g…). Enfin, je teste le carri de coq, et là, j’en tombe à la renverse.
Très sincèrement, je suis difficile sur la volaille : trop souvent des chefs peu scrupuleux nous servent du poulet en batterie, bien épicés pour masquer leur absence de goût. Pas la peine d’aller au resto si c’est pour manger comme ça, autant rester chez soi. Ici, il est évident que le coq en question a chanté en rase-campagne ! La chair est ferme et goûteuse et d’une belle couleur dorée caractéristique des carris de grand-mère. Les épices ont cuit dans les règles de l’art : elles ont totalement disparu dans la sauce qui imprègne la viande de sa saveur exquise. J’en aurais pleuré.
Avec des carris aussi succulents, inutile de préciser que les plats étaient vides et les assiettes nettoyées quand on est venu débarrasser ! Courage, il faut déguster les desserts, et je ne sais plus où mettre mon ventre. Je me décide pour une crème brûlée à la vanille de Bras-Panon. Elle est excellente, et le caramel vient mettre un point final à mes sensations gustatives. Que d’émotions ! la note est de 56 euros pour deux personnes (apéros + Plats + 1/2 de vin en carafe + dessert + café).
Très sincèrement, je suis difficile sur la volaille : trop souvent des chefs peu scrupuleux nous servent du poulet en batterie, bien épicés pour masquer leur absence de goût. Pas la peine d’aller au resto si c’est pour manger comme ça, autant rester chez soi. Ici, il est évident que le coq en question a chanté en rase-campagne ! La chair est ferme et goûteuse et d’une belle couleur dorée caractéristique des carris de grand-mère. Les épices ont cuit dans les règles de l’art : elles ont totalement disparu dans la sauce qui imprègne la viande de sa saveur exquise. J’en aurais pleuré.
Avec des carris aussi succulents, inutile de préciser que les plats étaient vides et les assiettes nettoyées quand on est venu débarrasser ! Courage, il faut déguster les desserts, et je ne sais plus où mettre mon ventre. Je me décide pour une crème brûlée à la vanille de Bras-Panon. Elle est excellente, et le caramel vient mettre un point final à mes sensations gustatives. Que d’émotions ! la note est de 56 euros pour deux personnes (apéros + Plats + 1/2 de vin en carafe + dessert + café).
Pour résumer
Accueil : très bien • Cadre : très bien • Plats : presque parfaits
• Service : très bien • Rapport qualité/prix : très très bien.
Notre impression globale : TRÈS bonne table
Fourchette en argent
Note août 2013 : Le QG aurait mérité la fourchette d’or. Mais c’était aussi notre première critique publiée. Comment lui donner la meilleure note sans élément de comparaison ? Il finiront par l’obtenir fin 2012. Mais nous nous rendons très vite compte qu’attribuer une fourchette n’est pas aussi facile, et que notre avis sera remis en cause par ceux qui auront eu une expérience différente. C’est le jeu.