Le Franciséa

[visite en avril 2011]

A la recherche d’un bon candidat à la fourchette d’or, nous nous sommes arrêtés au Franciséa, à Saint-André. Le restaurant qui se trouve dans la rue Payet, à l’arrière de l’église, a pour cadre une charmante maison créole flambant neuve et propose les cuisines créole, métro et chinoise. La salle, spacieuse, est aménagée avec goût.

Le parquet, la décoration, la présentation des tables, donnent un cachet assez « bon chic bon genre ». Dommage que les fleurs qui ornent les tables soient artificielles. C’est pratique à l’usage, mais ça casse un peu le charme. Peut-être manque-t-il aussi la « patine » des années pour que l’ensemble paraisse plus convivial et authentique. Nous sommes accueillis courtoisement et placés dans une des ailes contigüe à la varangue. La carte est très riche. La page de garde prend la peine de rappeler ce qu’est un Franciséa.

La liste des plats est appétissante. Cari d’anguilles et de poisson rouge, Coq au palmiste, cabri massalé, civet de jarret de porc, canard à la vanille… de quoi se régaler. Nous testons aujourd’hui le coq aux palmistes et un rougail d’andouillette. En entrée, nous choisissons des piments farcis (tiens, c’est original), et une salade de palmistes frais.
Dans l’attente du repas nous dégustons deux des cocktails proposés par la maison (il y en a 8, avec et sans alcool). Nous ne finirons pas nos verres tout de suite par égard pour notre taux de glycémie. Trop, trop sucrés les coktkails ! Les hostilités sont ouvertes.

Les piments arrivent et mauvaise surprise : ils semblerait qu’ils aient été un peu oubliés dans la friteuse. C’est brûlé et gras. Très gras. Ont-ils été épongés pour les débarrasser de leur excès d’huile ? pas sûr. La salade de palmiste quant à elle est quelconque. Heureusement, elle a été servie avec la vinaigrette à part, laissant au client le choix du dosage. Heureusement aussi, car la dite vinaigrette, visiblement réalisée à base de sauce béarnaise se convient pas du tout au parfum délicat du palmiste. Trop forte, estragon dominant. Et les palmistes, effilés en lamelles, n’ont plus de saveur.

La suite arrive…trop vite. Le personnel se rend compte en emmenant les plats que les restes et assiettes des entrées ne sont pas débarrassés. Faute. On nous depose un plat que nous n’avions pas commandé. Re-faute. L’ordre étant fait, nous attaquons les andouillettes. Pas mal. Très poivrées et assez grasses, on n’en attend pas moins d’une andouillette créole bien née. Le plat disparaît avec un goût de pas assez. Le coq est un cran en dessous mais sa chair est bien cuite, rouge, moelleuse. Le palmiste cuit l’accompagne avantageusement, mais les morceaux ne sont pas assez gros à notre goût. Du coup, ils « fondent » très vite en bouche, ne laissant comme saveur qu’un souvenir fugace. Le grains blanc et le rougail tomates servis en accompagnement sont quelconques. Nous nous rendons compte que les deux verres de vins demandés au début du repas ne nous ont pas été servis, et nous les réclamons.  (l’établissement ne proposant le vin qu’au verre ou à la bouteille, et pas de pichet) Oubli. Faute, en partie rattrapée, les verres nous seront offerts.
Les desserts remplacent les plats de résistance. Ce sera café gourmand (un café accompagné de mignardises sucrées diverses) et une crême brûlée. Voilà qui termine sur une bonne note, puisque la crème brûlée s’avère être la meilleure que nous ayons mangé depuis que nous avons débuté le tour de l’île des restaurants. Elle est tiède, onctueuse, avec ce délicieux gout de lait parfumé à la vanille. Et la croûte de sucre caramélisé est fine et pas trop amère. Voici l’addition : 57 euros pour deux personnes. Très très correct.

Le Franciséa n’est pas une mauvaise table, loin s’en faut. On y mange correctement, et pour un tarif raisonnable. Il y a cependant des progrès à faire en matière de service, ainsi qu’en cuisine. Si les plats sont corrects, ils ne nous laisseront pas le souvenir impérissable qui nous fera revenir avec les amis ou la famille. Nous aurions souhaité des accompagnements plus goûteux, et plus nombreux, comme des brèdes par exemple. De plus nous déplorons le fait de ne pas avoir pu déguster le poisson ou l’anguille, absents ce jour là car disparus des stocks la veille pour cause d’affluence. Signalons au crédit de l’établissement l’aménagement réalisé pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite (y compris les toilettes). Une adresse à conserver si vous êtes de passage à Saint-André.

Pour résumer
Accueil : bien • Cadre : très bien • Plats : moyens/bons
 
Service : aléatoire (un mauvais jour…sans doute)
• 
Rapport qualité/prix : très correct.
Notre impression globale :  cuisine moyenne
Fourchette en inox

Chez Moustache

[visite en avril 2011]

Nous voilà partis vers le grand sud, au village du Tremblet, afin de rendre une visite gastronomique chez Moustache.

L’établissement est aisément repérable en bord de route et se présente sous la robe refaite à neuf d’une case créole traditionnelle avec ses bardeaux et sa toiture à quatre pans. En fait, on mange à l’arrière, sous une paillote où se trouve aussi la cuisine, totalement ouverte. Rien n’est caché, vous voyez tout. L’endroit semble agréable et convivial, mais étrangement un peu trop silencieux. Et pourtant, il y a du monde. Une musique d’ambiance ne serait pas de trop. Nous sommes accueillis poliment. La personne présente semble très affairée et c’est sans ambages que la carte nous est déposée. En fait nous constatons qu’il s’agit là de la carte des apéritifs et du vin. La carte des plats est écrite à la craie sur deux tableaux séparés : les caris d’un côté et les desserts de l’autre. Pas très lisible. Parmi 7 plats créoles, du rougail morue au Shop-suey en passant par le cari de poulet, nous portons notre choix sur un cari bichiques (congelé, forcément, la saison est passée) et un cari de poulet.

Ne voyant pas d’entrée, nous demandons à la personne de service ce qu’il en est. « Salade de palmistes » dit-elle. C’est bien, ce n’est signalé nulle part, heureusement qu’on demande. La moindre des choses aurait été de nous le proposer d’emblée. Bref, on se décide à ouvrir le bal par le palmiste. Ce dernier arrive hâché menu, et il faut dire passablement n’importe comment, dans une assiette en compagnie de morceaux de tomates uniquement là pour la touche de couleur, et déjà assaisonné. Grave erreur. Les goûts et les couleurs en matière d’assaisonnement divergent selon les personnes. Ici, l’acidité du citron « tue » totalement le goût subtil du palmiste.

Le cari de poulet, de la viande de moyenne gamme, s’avère sans saveur particulière. Le désert de Gobi des sensations gustatives. Et les bichiques sont du même acabit. Fades. Un arrière goût de flotte. Rien à voir avec le bon cari bichique « croûté », cuit sans eau, finement pimenté comme la tradition créole l’exige. Le caviar réunionnais s’avère être un vrai massacre. On se demande si on n’est pas tombé sur un dimanche « régime sans sel ». Et le rougail tomate ne vaut guère mieux. Il n’y a pas grand chose à dire de plus. Les desserts, glacé ou givrés, ne nous tentent pas plus que ça. On teste quand même une mousse au chocolat « givrée ». D’une banalité navrante. Le patron est absent. Nous n’avons donc pas eu l’honneur d’admirer les bacchantes qui valent à l’établissement son appellation, et n’avons pu déguster les plats préparés par le chef. Ceci explique peut-être cela. Ceci dit, quand on prétend proposer de la cuisine créole aux touristes, et par dessus le marché dans un endroit comme le sud sauvage, on s’arrange pour faire mieux que ça. C’est carrément un manque de respect pour les visiteurs.

Restaurant à essayer en présence du patron. Notre expérience est pour le moment négative. Et 74 euros pour un service comme celui-là et des plats aussi médiocres, c’est prendre les gens pour des imbéciles.
Verdict : une fourchette en plastique moulé.

Pour résumer
Accueil : très moyen • Cadre : très bien • Plats : médiocres • Service : très, très moyen  • Rapport qualité/prix : honteux.
Notre impression globale : cuisine insipide
Fourchette en plastique

Note août 2013 : Cet article n’est pas paru dans le journal, pour des raisons purement techniques. La note étant très mauvaise, nous avons décidé de ne pas le publier quinze jours plus tard (puisque la rubrique paraît tous les quinze jours), ayant appris que du mouvement de personnel était probablement à l’origine de la baisse de qualité. Nous espérons que depuis les choses ont changé dans le bon sens.

Chez Noé

[visite en avril 2011]

Ce dimanche nous avons réservé une table chez Noé, à Cilaos. Avant d’entrer dans l’établissement, situé pile en face du l’hôtel « le Tsilaosa » en centre ville, nous prenons un bon bol d’air frais du cirque, histoire de nous mettre les sens en éveil.

On reconnait tout de suite l’architecture typique des maisons créoles d’antan sous une couche à base de bois vernis et une décoration à l’avenant, favorisant la convivialité. Tout est fait pour attirer les touristes.  Nous sommes d’ailleurs accueillis avec la bonne humeur et l’accent chantant du personnel et nous nous  installons à l’une des tables jouxtant les fenêtres de la façade. La carte nous est déposée rapidement, et le temps de la consulter en sirotant le punch « maison » et le cocktail de fruit frais, la commande est prise. On a quand même eu un peu de mal. Les plats ont l’air tout aussi savoureux les uns que les autres et plusieurs formules sont proposées, entre les plats du jours  « classiques » et les combinés apéro-entrée-plat-dessert-rhum arrangé, s’étalant entre 19 et 30 euros. Etant dans le pays des lentilles, ne pas y goûter serait un crime. Nous choisissons donc deux plats à base de lentilles : une côte de porc fraîche et des saucisses, plus un cabri massalé pour varier. Nous mettons nos papilles gustatives en alerte en commençant  par des gratins, l’un au chouchou, l’autre au bois de songes.

Le service s’avère efficace et rapide. Les gratins sont déjà sous notre nez, exhalant leur parfum de fromage fondu et de poivre. Le bois de songe, auquel on a ajouté des morceaux de lardons finement coupés se révèle être un vrai délice. Fondant, crémeux, et brûlant comme il se doit.
Le gratin de chouchou n’est pas mal non plus. Il aurait été parfait si les morceaux n’étaient pas si gros. Et le chouchou, au palais, ne semble pas être né de la dernière averse. Les grains ont été laissés, parfois avec leur gaine dure. On pourrait ne pas apprécier. Les ramequins sont quand même vides quand ils sont remplacés par les plats de résistance. Et on redemande du pain. Commençons par le cabri. Très bon. La viande est judicieusement accompagnée de ses os, bonne excuse pour les sucer afin d’en extirper le jus. C’est tendre. Le massalé n’est pas agressif, certains s’en plaindront, nous non. La sauce est très goûteuse et en un rien de temps, le plat est expédié.

Les saucisses aussi sont succulentes. Légèrement élastiques sous la dent, elles fleurent bon le thym et le poivre et sont bien sèches. Sèche La côte de porc ne l’est pas, et pourtant elle est frite comme il faut, et même légèrement cramée sur les bords, ce qui donne une note d’amertume pas inintéressante quand elle se mélange aux lentilles. Et les lentilles ! Un festival. Vous allez voir. L’expérience commence… Alors là, jouez-la créole à fond et demandez une cuiller à soupe. Dans l’assiette, posez un peu de riz sur le nappage de lentilles odorantes, amenez sur cette petite île un morceau de côte de porc bien frit, ajoutez à l’ensemble un bout de chouchou d’accompagnement et terminez par une touche de ce rougail tomate « bien vert » du piment « zoizo » hâché. Attention : la portion de lentille doit être dominante. Attrapez tout ça avec la cuillère et portez à la bouche. Fermez les yeux, mastiquez lentement. Les lentilles sont crémeuses à souhait, du vrai velour. Leur saveur authentique, ensoleillée, colorée de cette terre basaltique aride, est sublimée par le morceau de côte de porc savoureux, dont le bon gras est subtilement contrebalancé par la fraîcheur du chouchou. Le tout, relevé avec le piment du rougail, explose en bouche en une symphonie de saveurs authentiques et vous avez alors une pensée émue pour ces agriculteurs passionnés de l’îlet à corde, qui cultivent la lentille en y mettant tout leur cœur, perpétuant les gestes hérités de génération en génération.

Le temps de reprendre nos esprits, les desserts sont commandés. Rien que de très classique, de prime abord, des glaces, la crème brûlée, etc. Nous vous recommandons donc la tarte maison : « une tuerie » comme disent les jeunes. Nous avons eu droit à une tarte à la banane. La pâte, magnifique, se laisse croquer en s’effritant doucement. Le beurre qu’elle contient mêle sa saveur avec la banane cuite et vous faites une minute de silence en pensant à vos artères. C’est avec la peau du ventre respectablement tendue et le sourire idiot du convive aux anges que nous accueillons l’addition. 80 euros, et des poussières de lentilles. Pas donné l’affaire. Tiens oui, c’est vrai, nous sommes dans un endroit touristique… On en a quand même pour son argent.

Chez Noé est une institution à Cilaos. Cela ne se fait pas du jour au lendemain. La qualité n’a pas besoin de publicité. Le bouche à oreille suffit à remplir très vite un restaurant comme celui-ci. Par la suite, le succès doit se mériter chaque jour. Il se trouve que certains signes nous ont alertés même si nous nous sommes régalés. Quand on est dans un lieu aussi touristique que Cilaos, il est facile de tomber dans la recherche systématique de la productivité et du profit, qui se fait un jour, fatalement, au détriment de la qualité et de l’authenticité. Or c’est cela que nous devons à nos visiteurs étrangers.  Nous encourageons donc la sympathique équipe de chez Noé à demeurer vigilante et exigeante sur la qualité de son service et de ses plats, moyennant quoi nous la gratifions d’une jolie fourchette en argent.

Pour résumer
Accueil : bien • Cadre : très bien • Plats : bien • Service : bien
Rapport qualité/prix : correct.
Notre impression globale : Bonne table
Fourchette en argent

Note octobre 2015 : Si les rapports qui nous ont fait sont vrais, et nous n’avons pas de raison d’en douter, la qualité a dégringolé. Ce que nous avions pressenti s’est bien produit. 

Le Saint-Bernard

[visite en avril 2011]

Michel Delpech chantait « chez Laurette », nous, nous sommes allés déjeuner chez Lauret, à savoir au restaurant le Saint-Bernard, à la Montagne, au frais.  

Installé dans les locaux de l’ancienne léproserie, l’endroit est connu pour être l’exposition permanente d’une collection invraissemblable et pour autant très esthétique de rhums arrangés divers et variés. Nous sommes accueillis par le patron en personne, ci-devant le sieur Lauret, qui nous propose de déguster des punch présentés au milieu de la salle. Nous nous installons à l’intérieur, la varangue extérieure étant un peu limitée en choix de table. On nous emmène la carte, bien faite, avec une présentation sommaire des lieux. Le choix se fait entre 8 entrées variées, basées surtout sur des crudités, 5 plats « poissons » (y compris camarons et langouste) et 5 viandes. Nous décidons d’attaquer par une assiette créole qui propose un assortiment de samoussas, boulettes de morue et boudin, et des rillettes de canard. Nous poursuivrons par un rougail de saucisses et un cari d’anguille. Nous mettons à profit l’attente pour découvrir plus en détail les lieux.
La pièce est recouverte de plaques de calumets tressés. Les meubles en bois et les chaises à l’ancienne donnent un certain cachet, même si les chaises en question peuvent se montrer assez inconfortables pour les gabarits importants. Une odeur de vieux bois (les calumets ?) mélangée à celle des punch et des fruits exposés à l’accueil achèvent de donner une ambiance nostalgique. Tout est très propre. La décoration des tables est sans chichis.

Les entrées débarquent. Les premières victimes sont les boulettes de morues. Rien à dire : elle sont goûteuses, très délicates au palais, et pas une trace d’huile à signaler. Le boudin s’avère correct, bien relevé, mais légèrement « pâteux ». Les samoussas, au thon, sont un peu beaucoup assaisonné au curry, mais ce n’est pas méchant. Mauvais point en revanche pour les rillettes de canard, froides. Et froides depuis longtemps, il semble, car elles n’ont plus aucun goût. Ce n’est pas les carottes râpées et les feuilles de salade autour qui vont arranger les choses. Sentiment mitigé donc, et nous voyons arrivés les plats de résistance d’un œil circonspect.

Voici donc l’anguille et les saucisses, accompagnées de deux rougails (une sauce de citron, une sauce aux oignons) et de lentilles. Mais un mot d’abord sur le riz : c’est fade. Du riz bon marché, mais bien cuit. Les lentilles, quant à elles, font de la natation dans leur bol de jus clair. L’anguille (de rivière, soi-disant), obtient une appréciation fort moyenne. Plusieurs raisons : d’abord, tout cari zanguille qui se respecte devrait être proposé au client en version pimentée ou non. Ceux qui ont le palais délicat ont alors le choix d’opter pour la version sans piment, mais une anguille sans piment, c’est comme Juliette sans Roméo. Nous avons donc dû nous contenter de la version édulcorée, et de plus cuisinée à la « boite de tomate », ce qui donne un arrière-goût inévitablement doucâtre. L’anguille elle-même n’avait plus ce côté un peu gras qui compense le caractère sec de sa chair bien cuite. Pas de la première jeunesse, donc, la bestiole. Ni de la dernière pêche.

 Nous goûtons enfin le rougail saucisse. Comment dire ? Ce n’est pas bon. Mais pas bon du tout. Pour apprécier un tel rougail saucisse, il faut avoir très très faim, en plus de posséder une charité chrétienne méritant la béatification. Saucisses bon marché, sans nul doute. Arrière goût rance. Texture désagréable des chairs moulues à la machine et une sauce à faire passer les tambouilles militaires des temps de guerre pour des préparations de grands chefs. Autant dire tout de suite que le résultat global n’est pas brillant. Surtout quand, après la mousse au chocolat bien compacte et le café à réveiller les morts, on nous présente une addition de 82 euros ! Pour deux personnes. Une addition salée, certainement à cause de l’anguille, mais eut égard à la qualité générale, on pourra légitimement trouver ça plus qu’exagéré.

Cadre très joli, agréable. Température extérieure idéale par grosses chaleurs. Une collection de rhum à voir, pour les amateurs. Et à par ça : rien. Proposer une si médiocre qualité gustative aux clients, sachant en plus que la carte est limitée en choix, c’est inacceptable. Il y a un sacré boulot à faire pour redonner à ce restaurant ses lettres de noblesses, qui, semble-t-il, font partie de l’histoire, à l’image de la léproserie où il se trouve. Car il y a quelques années, c’était bon. Nous espérons, pour le bien de nos palais, et aussi pour celui du tourisme, que cela changera. En attendant, nous avons le regret d’attribuer au Saint-Bernard une malheureuse fourchette en plastique.

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Pour résumer
Accueil : bien • Cadre : bien • Plats : médiocres • Service : bien
Rapport qualité/prix : scandaleux
Notre impression globale : Très médiocre
Fourchette en plastique
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Note août 2013 : Première fourchette en plastique et premier incident diplomatique. Le responsable descend au journal et fait le sitting dans la rédaction avec son fils. Le rédacteur en chef le reçoit et l’écoute patiemment. Pas content le monsieur, qui brandit une lettre officielle de la préfecture qui lui a décerné un prix. La lettre aurait aussi bien pu venir du Pape ou du Président de la République, cela n’aurait fait aucune différence. Quelle est l’expérience du Préfet de la cuisine créole ? Pas supérieure à la nôtre, nous avons la prétention de le croire.