Aujourd’hui notre balade gourmande nous emmène sur la côte Sud-ouest de l’île, à l’Etang Salé, et plus précisément au restaurant l’Eté Indien. Situé dans la grande rue principale de la ville, le restaurant, une varangue aménagée, est abritée par d’immenses cocotiers. On peut aussi manger à l’intérieur.
La salle . 12h30 nous sommes accueillis par une serveuse déjà affairée car la salle est presque pleine. Une grande table est dressée ce qui laisse penser qu’elle va être très vite prise d’assaut. Nous sommes placés à une table face à la rue, une table de bistrot petite. En ce jour de brume il fait très sombre et froid sous cette varangue. On nous apporte la carte et alors que nous n’avons même pas eu le temps de découvrir la cinquantaine de plats disponibles, on vient prendre la commande. Tous les plats sont proposés avec deux légumes au choix : chouchou, haricots verts, gratin dauphinois, frites, riz..
Dans ce restaurant on fait de tout : pizza, pâtes, plats chinois en passant par les pièces de viande et le poisson. Chacun trouvera son bonheur. Nous prenons le plat du jour à 10,50€ qui comprend un cari, un dessert ou un café (aujourd’hui c’est un coq massalé), plus des gambas flambées à l’anis (à la carte) accompagnées de chouchous et de riz, et aussi des frites.
Gambas flambées à l’anis . L’assiette énorme est composée de 5 belles gambas, un gros bol de riz blanc, de gros cubes de chouchou et une coupelle de rougail tomate. Le chouchou est aussi fade que celui que ma grand-mère prenait comme rafraîchissant. Les gambas, cuits à point certes, manquent un peu de piquant dans tous les sens du terme. Décidément cette assiette ne nous parle pas du tout, elle manque de caractère. Le riz pour sa part est bien cuit, encore heureux ! Pour un plat à 26€ on s’attendait à beaucoup, beaucoup mieux.
Le plat du jour coq massalé. Que dire de ce plat sinon que l’appeler « massalé » c’est aller un peu fort. Comme tout le reste il n’a ni goût ni sentiment. Excepté la couleur rien n’y est. Mais où se cache la petite feuille de caloupilé qui fait vibrer nos palais ? Le coq est pour sa part bien cuit et…bien filandreux. Un mot sur les frites : congelées, bien sûr.
La tarte au citron meringuée. La crème citron est un peu trop sucrée, la pâte dure est très difficile à couper. Impossible de la finir. Elle est accompagnée de chantilly et d’une coupe de chocolat chaud aux rebords dégoulinants pas très présentables.
13h10 le deuxième service commence. Depuis 5 minutes c’est un ballet de touristes qui se présente guides en mains (les mêmes qui placardent la porte d’entrée). L’addition pour deux personnes : 57€ avec une boisson. C’est cher quand on voit la présentation et la qualité des plats.
Avec les années, l’Eté Indien est devenu une institution à l’Etang-salé. A l’heure où l’on parle du « fait maison » on se demande comment on peut mettre à la carte autant de plats. S’ils sont faits à la demande, ce n’est plus une brigade qui occupe la cuisine, mais une armée. D’autre part nous avons remarqué que les serveurs parlent très peu par manque de temps. Pour une soirée intime, à part la salle sombre, mieux vaut ne pas tenter l’expérience car c’est de plus très bruyant. Un établissement certainement rentable, mais avec un côté « usine », donc, qui nuit visiblement à la qualité. C’est un choix, mais en ce qui nous concerne la fourchette en inox est de rigueur.
Fourchette en inox