[Découverte]
Depuis une petite année, dans le quartier de la Délivrance, aux pieds de la magnifique église éponyme, résonne un Autre son de cloche. Non pas les matines, ni l’angélus, mon père, mais celui des cuisines de Jean-Noël, enfant du Bon Dieu et d’Épicure, qui, presque chaque jour que l’Éternel fait, gratifie sa clientèle de ses petits plats arrangés avec amour, selon son inspiration et les produits frais offerts par notre belle nature.
Trois entrées, trois plats et trois desserts autorisent de multiples combinaisons, et si vous voulez vous faire la totale, entrée, plat et dessert, il vous en coûtera 28 euros, plus la monnaie pour la quête.
Une gourmandise qu’il ne faut pas confondre avec gloutonnerie. La première est signe que vous aimez les bonnes choses, la seconde que vous avez un palais en galva associé à une panse sans fond. Chez l’abbé Jean-Noël, l’on entretien la première sans vous encourager à la seconde. Chaque plat est dosé, dressé avec soin, et malgré les apparences, vous sortez repus, la conscience tranquille, la vésicule joyeuse. Arrosé d’un bon petit vin que vous conseille le patron, ce repas se digère comme le petit Jésus pour un nouveau communiant.
Aujourd’hui nous dégustons des crevettes sauce tartare pommes vertes et fenouil, une entrecôte, jus et condiments et un pain perdu, fraises et crème fouettée.
Une entrée de crevettes tout en jeu de sensations. La sauce tartare donnant de l’épaisseur et relevant les crustacés qu’on a cru se tasser. La pomme verte et le fenouil apportent du croquant et une fraîcheur anisée qui habille bien les bestioles.
L’entrecôte demandée saignante est conforme à nos souhaits. Elle est tendre -la vache- persillée, picote sur les entournures, rince les petits légumes de son jus magnifique de viande rouge, brut et non brutal, et sa purée de patate fraîche veloutée, que nous terminons lentement pour faire le deuil de la viande désormais disparue. Peine perdue. Et pain perdu. Place au dessert.
Quelle chanteuse célèbre adore le pain perdu ? Hélène Ségara. Si vous n’avez pas compris tout de suite, vous rirez la semaine prochaine.
Le notre a ramené sa fraise, puis filé comme un mirage, mie imbibée, croûte aussi, crème fouettée, dessert béni. Cela s’appelle se prendre un pain. Cette douceur de l’enfance, goûter d’hiver quand brouillard i marche kat’pat. Mais l’été pointe, lentement. Et c’est le soleil qui brille sur les menus de l’Autre son de cloche.
Mais Jean-Noël veut rester discret. Pas de pub. Donc rappelez-vous : vous ne lisez pas cet article, vous n’irez pas acheté le journal, nous n’avons pas été manger ce délicieux repas, qui n’existe pas. Vous ne vous précipiterez pas là-bas ventre à terre, pour entendre ce very « bel » bell. Et passer cette porte du paradis des gourmets. God bless cette adresse.
26 Place de la Délivrance – Petite-île, Saint-Denis
0692 97 23 33
Ça donne envie ! Ce resto est en odeur de sainteté !
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Nul!!!! Accueil lamentable. !!!on nous a manqué de respect!!!! Le serveur ou le patron , j’en sais rien, ça ne le dérangeais pas que ma compagne soit à moitié dans le soleil brûlant de midi!!!!!un comble vu qu’on a réservé ! !!!et cette même personne de me repondre: « je ne peux pas déplacer le soleil »!!!! Comment un resto comme ça a pu avoir des distinctions dans le guise kaspro!!!! J’appelle kaspro à plus de discernement!!!
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« J’appelle kaspro à plus de discernement »… Avez vous envisagé le fait que lorsque les gens du Kaspro sont venus, tout s’est passé assez bien pour qu’ils aient de bonnes raisons d’attribuer les distinctions en question ?
Il est naturel de considérer sa propre expérience d’un restaurant, surtout si elle est négative, comme étant seule et immuable vérité. Mais non. Tout change. Tout le temps. Et à mon niveau, je reste pleinement conscient que mes critiques sont par nature subjectives, et ne représentent en rien une vérité ferme et définitive. C’est d’ailleurs le sujet du bandeau qui est systématiquement publié dans le journal en bas de la critique.
Voilà pourquoi il est important d’avoir d’autres avis, comme le vôtre. Car c’est ainsi qu’on peut relativiser une critique.
Pour moi, une critique n’est pas là pour imposer un point de vue, fut-il averti. Une critique est là, en premier lieu, pour susciter l’esprit critique.
Donc, merci.
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