L’Eskal Gourman

IMG_1015L’été qui revient nous pousse aujourd’hui a emprunter les lacets de la Plaine-des-Palmistes pour prendre le frais et déjeuner. Nous avons visité la plupart des restaurants de ce joli village, depuis que cette rubrique existe.
La Ferme du Pommeau, Le Relais des Plaines, l’Escale des Calumets, Le Platane, Le Ti feuille Songe (aujourd’hui disparu) et dernièrement le Relais des Pitons, ont été passés à la moulinette, avec plus ou moins de bonheur. L’or n’a jamais été au rendez-vous.

IMG_1014Cette fois nous descendons à l’Eskal Gourman, à côté de la place du marché. Quelques tables à l’intérieur, une terrasse, et des bacs à caris. Ici c’est semi-self service et plateau. L’accueil est poli. Au menu : rôti de dindonneau, porc massalé aubergine (et pas « bringelles » ! ), civet zourite, poulet dakatine, rougail saucisses, tout ça accompagné au choix de riz blanc ou riz jaune au petit pois. Va pour le civet, le dindonneau et le rougail saucisses. Nous posons nos plateaux, nos séants, et attaquons.

IMG_1011Le civet zourite a une belle couleur, mais joue à la chambre à air : c’est caoutchouteux. Pas au point d’en être immangeable, encore heureux. Un petite cuisson un peu plus poussée ne lui aurait pas fait de mal. Côté épices, c’est mince. Le girofle est comme la sœur Anne, le poivre est timide, les humeurs de vin autistes. Ce civet là conviendra très bien aux délicats qui n’aiment pas les goûts trop prononcés, comme celui qu’un civet zourite civilisé a logiquement tendance à proposer.

IMG_1010Le dindonneau ferait presque mieux. La chair est peu sèche, mais fade, d’autant que le rôti est tout enrobé d’une sauce au poivre vert au tempérament affirmé. C’est mangeable, mais pas transcendant.

Le rougail saucisses est de la catégorie des standards de barquette. Les tranches fines délivrent une saveurs plutôt satisfaisante dans leur sauce rouge qui imbibe le riz. Mais là encore, nous avons largement vu mieux.

Dans cette morne plaine gustative où on s’emmerde à cent sous de l’heure, un petit rougail oignon-citron tire son épingle du jeu. C’est pimenté mais pas trop, et l’acidité parfumée de l’agrume s’est bien mariée avec celle de l’oignon. Cela réveille le zourite. Le riz est dans la même veine que les caris : banal. Même le riz jaune, curcumaté au camion tout-venant, sec, accompagne mal les caris.

Nous n’envisageons même pas de dessert, et réglons une note de 42,50 euros, boissons comprises, pour 3 pesonnes. Sachant qu’un repas sur place est facturé à partir de 12 euros (7, à emporter). Le rapport qualité-prix est limite.

L’Eskal Gourman affiche sans honte « spécialités au feu de bois ». Ah bon ? Réchauffé au feu de bois alors, parce que du fumet caractéristique du cari cuit au feu de bois : zéro. Ou sans doute n’avons nous pas eu droit aux « spécialités ». Car effectivement, ce repas n’a rien eu de spécial. L’Eskal Gourman est un camion bar moyen déguisé en restaurant. Des plats cuisiné par dessus la jambe, à l’économie, pour remplir les ventres. Pas pour ravir les palais. Le genre de plats qu’on a davantage l’habitude de voir en ville plutôt que dans la verdure des villages des hauts, où on s’attend à manger des bon caris, dussent-ils être préparés avec des produits standards.
Le service quant à lui est assez professionnel. Il n’y a pas grand chose d’autre à dire, sinon que l’Eskal Gourman a mérité sa fourchette en inox.

 

finoxPour résumer. Accueil : bien • Cadre : bien • Présentation des plats: Self • Service : bien • Qualité des plats : moyens • Rapport qualité-prix:  perfectible. Impression globale : insignifiant.
Fourchette en inox

LA PRÉSENTE CRITIQUE A ÉTÉ RÉALISÉE LE 4 NOVEMBRE 2017, À PARTIR DE MIDI, ET NE PRÉTEND PAS ÊTRE UNE VÉRITÉ ABSOLUE ET DÉFINITIVE. NOTRE POINT DE VUE EST SUBJECTIF, PAR NATURE, MAIS PARFAITEMENT HONNÊTE. NOUS CERTIFIONS N’AVOIR AUCUN RAPPORT DE PRÈS OU DE LOIN AVEC LES PROPRIÉTAIRES DE CE RESTAURANT ET AUCUN INTÉRÊT À ATTRIBUER À CE DERNIER UNE BONNE OU UNE MAUVAISE NOTE. DANS TOUS LES CAS, LE RESTAURANT DISPOSE D’UN DROIT DE RÉPONSE.