Le Dina Morgabine, ambiance familiale

Si l’hôtel figure en bonne place dans le guide Kaspro, c’est grâce au talent du jeune Kevin Minatchy, une révélation montante de ces deux dernières années, dont le cari zourite a enchanté Michel Husser, chef étoilé venu nous rendre visite l’année dernière.

Nous débarquons à l’improviste dans cet établissement de Bruniquel. L’ambiance y est assez familiale et décontractée. Le restaurant est largement ouvert sur un espace vert en contre-bas, auquel est adossé le Jardin d’Eden. Une brise de mer vient tempérer les ardeurs du thermomètre. Le mobilier est simple : des chaises colorées autour de tables de bistrot, un peu basses au premier abord, mais auxquelles on s’habitue très vite.
Le service est réactif. Sourire de rigueur, et attitude détendue mais professionnelle, le personnel est au petit soin.
Quatre entrées, deux plats végans, six poissons et six viandes composent la carte, pour des tarifs allant de 14 à 28 euros. De l’œuf mollet, crème de champignon à l’huile de truffe, confit d’oignons et pommes paille, au Pavé de légine rôti à la dakatine, éclats de cacahuètes et émulsion aux crustacés qui doit donner des sensations intéressantes en bouche, entre moelleux et croquant.
Nous lui préférons tout de même le tartare de thon albacore du jour, et la côte de cochon ibérique rôtie à l’ail et au thym avec son jus de volaille.

43812208_UnknownNous entamons le repas avec la mozzarella burrata, tomates en couleurs, parmesan, pesto rosso et pignon de pain.
Le mariage fromage et tomate est toujours efficace, surtout avec ce genre de grosses tomates goûtue, rouge ou verte, qu’on trouve en vente notamment sur la route du théâtre, ou dans les marchés. La bonne crème de la burrata donne de la rondeur à leur acidité parfumée, pour des bouchées quasi sensuelles où le pesto apporte sa touche fumée de tomate séchée, avec des atours francs de crustacés.

43812448_UnknownLe tartare, pour sa part, est dans le parfait équilibre d’une chair ni trop sèche, ni trop grasse d’un thon assaisonné pour offrir des instillations acidulées, aux reflets citronnés. Les bouchées sont amples, avec les sensations surprenantes du croquant des amandes. Peut-être que des morceaux de poisson plus gros auraient ajouté du gourmand à ce plat toujours apprécié par grandes chaleurs. La salade qui accompagne est très bonne, bien qu’un peu cuite par la vinaigrette, au fond du bol.

43812352_UnknownLa côte de cochon ibérique est cuite exactement que nous le souhaitions : presque à point, et toujours tendre. Son fumet est délicat, pour un porc, avec le couple ail-thym traditionnel, sur des reflets de grillades. Nous apprécions la tendreté de la chair, et aussi les parties plus grasses, qui laissent au nez cette odeur de « reviens-y » ! Les petits légumes sont essentiellement décoratifs, exception faite de la courgette, qui, oh miracle, affiche sans timidité un goût de … courgette ! C’est assez rare pour être noté, surtout pour les habitués des courgettes énormes et insipides qu’on trouve dans les grandes surfaces, mais aussi sur les marchés forains !

43812560_UnknownNous terminons le repas sur une douceur aux arômes délicats, fort joliment présentée, qui joue dans le monde addictif du chocolat, du caramel, avec des notes subtiles de café et d’amandes et se déguste les yeux fermés.

Si, comme nous, vous n’avez pas la chance de déguster à la cuisine du chef Kevin Minatchy, celle de sa brigade ne vous décevra pas. Simple, précise, affichée avec des dressages sympathiques, elle sait mettre en valeur la vraie saveur des produits, sans tricher. Votre séjour en amoureux au Dina Morgabine n’en sera que plus joyeux.

2 réflexions sur “Le Dina Morgabine, ambiance familiale

  1. schockmel 25 février 2020 / 15 03 42 02422

    bonnjour mr Bègue , étant restaurateur réunionnais en métropole , j’aimais bien l’autre version de vôtre site, qui m’aidé a m’améliorer. mais par contre ,le nouveau fait plus publicitaire et de moins en moins « péi » et c’est bien sur dommage

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    • Alexandre Bègue 25 février 2020 / 15 03 53 02532

      Bonjour ! Déjà, content d’avoir pu contribuer à avoir amélioré votre cuisine.
      Il est vrai que la formule active depuis décembre 2019 peut sembler « publicitaire » mais je ne parle que des restaurants où je mange assez bien, et plus de ceux où je mange mal… et c’est arrivé quelque fois.
      Cette nouvelle formule a un objectif, que je ne peut pas atteindre seul si je parle de tout le monde. Donc je me limite aux bonnes adresses qu’on me conseille, et parfois elle ne sont pas si bonnes. Vous n’êtes pas le premier à me faire cette remarque… si je recueille assez de demandes en ce sens, peut-être qu’en 2021 les critiques intégrales reprendront.
      Merci à vous.

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