L’Iloha

Aujourd’hui nous nous sommes arrêtés à la Pointe des châteaux sur les hauteurs de Saint-Leu au seaview hôtel***Iloha qui comprend deux restaurants : la Trattoria et le kotémer, un salon-bar, un snack ou vous pourrez déguster des sandwichs et salades de 10h à 18h00, plus un glacier. Aujourd’hui nous visitons le Kotémer.

Nous arrivons à 12h30 nous nous garons dans le grand parking privé de l’hôtel arboré de magnifiques cocotiers et autres plantes luxuriantes. Nous sommes accueillis chaleureusement et on nous installe aussitôt sous le kiosque en bordure de piscine face à la vue imprenable que nous offre la baie de Saint Leu. Après avoir esquivé gentiment la carte des apéritifs à cause de cette dame Modération, nous passons directement à l’essentiel en choisissant un menu « grande fringale » qui est composé d’une entrée-d’un plat et d’un dessert à 27€.
Aujourd’hui : Ananas Victoria et ses crevettes grillées, Côtes d’agneau sauce au poivre Quinoa et chou safrané ainsi qu’un méli-mélo de fruits frais. Nous prenons aussi à la carte un carpaccio de poisson frais mariné à l’aneth et un canard à la vanille-riz-grain-rougail. Après 20 minutes d’attente en regardant barboter les enfants dans la piscine et les agitations autour de nous, on nous apporte nos entrées.

Le carpaccio de poisson frais à l’aneth : 

L’assiette est généreuse. Le poisson, effectivement plein de fraîcheur et relevé d’une douce délicieuse sauce à l’aneth, est fondant. Tout est vite englouti après tant d’attente. Ce n’est pas grand hommage que nous lui rendons. Nous attendons encore qu’on nous amène nos plats, c’est trop dur ! Nous remarquons la présence de quelques Grands Raideurs venus se reposer à l’hôtel et qui font les 100 m dans la piscine. Nous avons presque oublié ce que nous avons commandé, quand 25 minutes pus tard arrivent les serveurs les bras chargés. Ils nous posent nos commandes sur la table sans aucune explication sur cette longue attente. 

Le canard à la vanille : 

La couleur et l’odeur sont présentes, en bouche le canard est tendre et plein de saveur, mais trop gras. Il baigne dans l’huile. Nous avions fondé de grandes espérances sur ce plat, hélas, il n’est pas au top ! Les haricots rosés sont très bons et crémeux, le riz jaune trop sec.  Le rougail, fade et pas pimenté, est plutôt dédié aux touristes. En revanche le piment vert est fidèle à lui-même.

Méli-Mélo de fruits frais : 

Nous attendons toujours et encore, nous interpellons un serveur qui nous explique que l’attente est normale car ayant pris un méli-mélo de fruits,  ces derniers sont préparés à la demande… mais tout de même ! Nos desserts arrivent. Nous apprécions la belle assiette pleine de couleurs : papaye, ananas, pastèque, fruit de la passion, raisins noirs que nous apprécions pour leurs fraîcheur, car il fait très chaud sous ce kiosque. 

Addition : 59 euros pour deux personnes. Compte-tenu de la qualité globale, c’est cher.

Au seaview hôtel*** l’ambiance est certes familiale et conviviale mais ce n’est pas pour autant qu’il faille se relâcher sur la qualité des plats. L’attente considérable n’est pas normale. 

Pour résumer : 
Accueil : très bien • Cadre : très bien • Présentation des plats : bien
Service : trop long • Qualité des plats : moyens
Impression globale : moyen
Fourchette en inox

L’Iloha

[visite en septembre 2011]

Ce dimanche, nous mettons les pieds sous la table d’un hôtel-restaurant Saint-Leusien, l’Iloha. L’établissement est niché dans un creux de verdure dans le quartier de la Pointe-des-Chateaux, sur la route des Colimaçons. 

Le lieu respire le calme, les vacances et les touristes en goguette. A peine arrivé, le personnel nous accueille avec bonne humeur et se montre aux petits soins. Nous sommes placés sur l’une des tables en bois décorée d’un anthurium et de jolies vaisselles. Les moineaux viennent nous dire bonjour, tandis que le personnel nous apporte la carte. Une carte riche et classe ou se côtoient différents mets gastronomiques métropolitains, teintés de couleur locale, avec quelques exotismes comme le filet de kangourou ou le pavé d’autruche. Les plats traditionnels créoles ne sont que 4. Nous nous y attendions un peu. Nous choisissons de tester le poulet palmiste et le civet zourite, et commençons les hostilités par des entrées faites d’amuses-bouches typiques (samoussas, bouchons frits, beignets de crevettes…), plus une salade de palmiste.

Deux cocktails du jour sont proposés ; avec et sans alcool. Ils sont frais et délicieux, quoiqu’un peu sucré pour celui sans alcool où nous avons crû déceler l’arrière goût d’un jus de fruit exotique industriel bien connu localement. La salade de palmiste arrive, joliment présentée, et déjà assaisonnée. Bonne surprise : l’assaisonnement, à base d’huile d’olive, vient relever avantageusement la saveur fragile du palmiste, lequel est légèrement croquant. On a de bonnes sensations en bouche. Peut-être un peu trop salé, mais c’est sans importance : c’est délicieux et l’assiette est vite terminée. Les amuses-gueule s’en tirent tout aussi bien. Du beignet de crevette au samoussas en passant par le achards maison : tout est bon et proche de la tradition.

C’est avec un astucieux repose-plats qu’on vient nous servir la suite, présentée dans des petites marmites individuelles. Très joli, mais ce n’est plus original. Le « Reflet des îles » testé il y a quinze jour, fait cela depuis longtemps, et beaucoup ont suivi. D’abord, le poulet. Un seul regard : la messe est dite.La petite marmite révèle…cinq pilons, cinq, au milieu de plusieurs morceaux de palmiste jaune-safran. La première bouchée confirme nos soupçons : il s’agit de viande surgelée bas de gamme, fade, sans consistance. Les morceaux de palmiste s’en sortent un peu mieux, mais la dose d’épices injectée dans le plat ne suffit pas à lui donner un tant soi peu de tenue. 

Le civet zourite est un ton au-dessus, mais à peine. Rien à voir avec l’excellent civet dégusté au Gadiamb, à Saint-Denis, il y a deux mois. Ici le zourite est bien plus récalcitrant sous la dent, et sa sauce pourtant de belle couleur, est sans caractère. Du réchauffé. Mauvais point aussi pour le riz, bas de gamme à n’en point douter, la présence de brisures et la texture farineuse en font foi. Les desserts remontent quelque peu notre moral. Une mousse aux fruits rouges, à la saveur de goyavier, rafraîchissante et délicate vient terminer ce médiocre repas, pour lequel nous nous demandera, accrochez-vous : 84, 50 centimes pour deux personnes ! (Cocktail, entrées, plats et desserts). Dire que le rapport qualité-prix est particulièrement mauvais relève du doux euphémisme. C’est sans doute le tarif pour manger au bord de la piscine. Cette critique bi-mensuelle a pour objet de tester les plats créoles. Nous vous laissons donc apprécier par vous-même la cuisine métropolitaine de l’Iloha, mais si vous voulez mangez créole, ce n’est certes pas une adresse que nous vous recommandons. Et c’est dommage.

Dommage que dans un hôtel de ce standing, osant afficher des prix comme ceux-là, la cuisine créole soit la cinquième roue du carrosse, alors que ce genre d’établissement est en première ligne pour défendre et promouvoir le tourisme.  Servir de la nourriture bas de gamme, préparée par-dessus la jambe, aux touristes souvent ignorants de notre gastronomie, mais avides de découvertes, c’est d’abord leur manquer de respect, et aussi s’asseoir sur la cuisine locale. Seuls les entrées et le dessert, à la hauteur, parviennent à sauver l’Iloha de l’hallali, qui, aujourd’hui, arrache péniblement une misérable fourchette en inox.

Pour résumer
Accueil : très bien • Cadre : très bien • Plats : insignifiants • Service : très bien • Rapport qualité/prix : scandaleux
Notre impression globale : cuisine médiocre
Fourchette en inox